Un jour, tel LE BATELEUR, j’ai débuté mon parcours initiatique.

La rédaction de mon premier roman s’avéra une vraie surprise d’enthousiasme qui se poursuit au fil des lames. Je profite de cette page pour la partager avec vous. L’écriture n’est pas ma formation. Toutefois, comme beaucoup de gros lecteurs, j’y avais parfois pensé sans oser y croire.

Un jour de vacances pleines de lectures, ça m’est tombé dessus. Un besoin irrépressible m’obligea à m’assoir devant une feuille et à commencer à écrire (Je vous rassure, j’ai rapidement appris à utiliser un ordinateur pour cela !)

Ma surprise fut grande de découvrir l’intensité des sensations que l’on ressent à écrire. C’est aussi bien que de lire une de ces merveilles dont on ne peut décrocher même si la nuit avance et qu’il faut se lever pour aller travailler au matin, et dont l’on rêve ensuite pendant le peu d’heures de sommeil qui restent. J’ai vécu cela en écrivant « La voie du bateleur » et j’espère que vous y trouverez ces sensations. Il a été exaltant de sentir ce récit naitre comme cela, quasiment tout seul, d’avoir parfois ce besoin urgent d’écrire pour connaitre la suite. Je ne m’attendais absolument pas à une expérience de ce type.

Cet ouvrage, né de rien, n’a pas de mort et peu de violence. Peut-être parce que j’ai lu beaucoup de cadavres et que cela semble trop loin de notre « vraie vie », qui est souvent triste et grise mais peu dangereuse physiquement. Les risques y sont plus subtils, même si certains événements récents peuvent laisser penser le contraire. Plus surement parce que je sais que, dans la « vraie vie » de certains, les vraies balles font de vrais dégâts. Elles fracassent les os, explosent les articulations, arrachent de gros morceaux de chair. Elles laissent de définitives et monstrueuses séquelles.

Et aussi car je regrette de terminer bien des livres avec une sensation de mal-être et d’écœurement de toutes ces morts sinistres qui méprisent tant l’humain. J’ai dû vouloir apporter une possible réalité de joie et de gaité positive, pour qu’en refermant LE BATELEUR et les autres romans de LA VOIE DES LAMES, le lecteur se sente bien, satisfait comme après un bon repas et regarde l’avenir avec optimisme.  Je souhaite l’avoir fait de manière à ce que vous y retrouviez cet espoir.

Si mes états d’âme sur le thème vous intéresse vous pouvez retrouver d’autres profondes considérations philosophiques dans cet article « Un jour j’ai arrêté les cadavres »

Pour mon plus grand bonheur et à ma grande fierté (à cause des compliments qui accompagnent l’article), d’autres que moi ont le même ressenti.

Pourquoi je ne lirai plus de polar mais j’ai suivi la voie du Bateleur – Gaelle Kermen