« Au-dessus d’eux, LE SOLEIL, le glorieux Phœbus, resplendissant de tous ses rayons, poursuivait sa traversée des cieux limpides. Nombre de dieux ou déesses Soleil, issus de toutes les mythologies, accomplissent ce voyage journalier.«
« Si Râ, l’égyptien à tête de faucon, vénéré par le peuple du fleuve Nil, mène une barque solaire, »
« de nombreuses autres civilisations privilégient un moyen de transport plus « terrestre » ; un char et des chevaux. Sept équidés tirent celui de Surya, l’hindou au corps doré. »
« Sól, la Nordique, conduit Arvakr « le matin » et Alsvidr « très vite ». »
« Plus au sud, Hélios apporte la lumière sur la Grèce de la même manière.«
« Le blond et magnifique Apollon, Phœbus Apollon, lumière et beauté, dieu de la musique et de la poésie, des guérisons et des prophéties, parcourt lui aussi quotidiennement le ciel sur son char solaire. »
« Nul adepte des Tarots de Marseille ne doute que la représentation du conducteur à la riche vêture qui mène LE CHARIOT n’évoque le protecteur de Delphes, l’inspirateur de la pythie. Toutefois, au lieu de diriger un mirifique char d’or et de lumière, il est installé aux non-rênes d’un bête chariot brinquebalant. Depuis que LE BATELEUR, au physique similaire, s’est engagé dans son parcours initiatique, c’est la première fois qu’il rencontre une lame désignant un objet. Le plus prosaïque des trois, les autres, LA ROUE DE FORTUNE et LA MAISON-DIEU portent de noms plus glorieux. Le jeune apprenti vient de franchir le cap des choix de L’AMOUREUX et se retrouve à bord du Chariot. Il part conquérir le monde, mais se doit de garder la maitrise de son existence. Ce très terre à terre Chariot, lui rappelle, ainsi qu’à l’adepte, l’humilité nécessaire au cheminement sur la voie des lames, la voie de l’âme. Il ne faudrait pas qu’ils se laissent emporter par des rêves de gloire et s’y oublient. »
Le plus représentatif des exemples que nous fournit l’enseignement des récits symboliques de la mythologie est bien entendu celui d’Icare dont l’histoire nous prévient de la fragilité de l’équilibre entre ambition et prudence.
Dédale, un inventeur génial est retenu prisonnier en Crète avec son fils Icare par le roi Minos. Pour s’échapper, Dédale construisit deux paires d’ailes avec des plumes fixées par de la cire. Avant le départ, il avertit Icare : ne vole ni trop haut, car le soleil ferait fondre la cire, ni trop bas, car l’humidité de la mer alourdirait les ailes. Mais grisé par la liberté et l’ivresse du vol, Icare s’éleva toujours plus haut. Le soleil chauffa la cire, les ailes se disloquèrent et Icare tomba dans la mer, où il se noya. Dédale, désespéré, poursuivit seul son voyage. Depuis, la mer où Icare chuta porte son nom : la mer Icarienne.