EXTRAIT DU ROMAN : AU NOM DE L’EMPEREUR
Halloween… All Hallows even… Hallows, les Saints en saxon ancien… La veillée de la Toussaint… Encore une récup de l’Église catholique… Prête à tout pour sauver les âmes de ses potentiels fidèles. Pour les détourner de leurs rites paganistes, ils avaient fait naitre leur messie aux abords du solstice d’hiver et déplacé la fête de tous les saints du printemps à l’automne christianisant ainsi les fêtes de Samain par lesquelles les Celtes célébraient la nouvelle année avec le début de la saison sombre qui accompagne le retour des troupeaux à l’étable, la fin des récoltes, l’entrée en repos de la terre qui préparera, tout au long du temps noir, sa renaissance et la reprise de la vie au retour de la saison claire à Beltaine.
Les célébrations duraient trois jours ; le premier était consacré à la mémoire des grands hommes défunts, le second aux morts et le troisième aux fêtes, festins et réjouissances.
La nuit de Samain marque la fin et le début de l’année celtique, mais n’appartient ni à celle qui se termine ni à celle qui commence. Elle appartient aux défunts qui profitent de ce moment hors de l’espace-temps pour venir visiter les vivants qui les accueillaient avec des offrandes partageant avec eux boissons et fruits de l’automne.
Les festivités débutaient toujours par l’extinction de tous les feux y compris, par les druides, des feux sacrés des grands autels de pierre afin de symboliser le nécessaire passage par la mort avant toute renaissance.
Samain, c’est la promesse de l’avenir, le pouvoir de la terre de redonner vie à tout ce qui semble mort.
Les druides enflammaient sur les autels le bois sec de chênes sacrés puis en distribuaient les braises rougeoyantes afin que les collines voisines s’illuminent de grandes flambées qui chasseront la nuit et ses monstres, pour que chaque foyer rallume avec son âtre domestique et que le feu nouveau ainsi créé dure toute l’année apportant chaleur et douceur des nourritures cuites à la famille durant toute la sombre saison.