EXTRAIT DU ROMAN ET ICONOGRAPHIE
Néanmoins, comme on le lui avait appris, il trouvait que L’IMPERATRICE s’associait mieux à Ishtar ou plus encore, il préférait les histoires des reines guerrières des Amazones.
Descendantes d’Arès, le dieu de la guerre, et de la nymphe Harmonie. Matriarcat, elles se gouvernaient seules, sans hommes. En racontant leurs légendes, sa mère lui assurait que les malveillances qui les accusaient de tuer ou de mutiler leurs enfants mâles étaient fausses. Elles ne gardaient simplement auprès d’elles que leurs filles. Les garçons étant confiés à leurs pères. Cavalières émérites, elles se protègent d’un bouclier en demi-lune et utilisent avec virtuosité l’arc et les flèches appropriés au combat à cheval.
Les héros de la Grèce antique aiment et tuent les reines guerrières. Achille, Penthisélée venue secourir les Troyens. Héraclès, Hippolyte à qui il voulait dérober sa ceinture.
Thésée enlève Antiope et entraine la disparition de ces femmes dérangeantes. Pour la délivrer, elles envahissent l’Attique et combattent Athènes. Ce sera leur perte. Comme l’explique Lysias dans son Éloge funèbre aux guerriers d’Athènes morts en secourant les Corinthiens.
On a connu les Amazones, ces filles de Mars, qui habitaient sur les bords du Thermodon ; elles étaient les seules dans ces régions éloignées qui portassent une armure d’airain, et les premières qui montèrent sur des chevaux pour combattre. Étonnant par cette hardiesse leurs ennemis qui n’avaient jamais vu de cavaliers, elles pouvaient en même temps, et les atteindre lorsqu’ils fuyaient, et leur échapper lorsqu’elles en étaient poursuivies. Bien supérieures à leur sexe par le courage, on les voyait même l’emporter sur les hommes par la force de l’âme, plus qu’elles ne leur cédaient par la faiblesse du corps. Souveraines de plusieurs peuples, et déjà dominatrices de tous leurs voisins, elles entendirent parler de notre contrée et de la renommée de ses habitants. Le désir et l’espoir de s’illustrer par de nouveaux triomphes les animent ; et les engagent à les suivre des nations belliqueuses et s’avancent contre la ville d’Athènes. Mais comme elles trouvèrent en nous des hommes d’un courage extraordinaire, rendues à leur faiblesse naturelle, elles démentirent la gloire dont elles avaient joui jusqu’alors, et prouvèrent, par le mauvais succès de leur entreprise, que l’éducation ne peut vaincre entièrement la nature. L’avantage de pouvoir s’instruire par leurs fautes et prendre à l’avenir un parti plus sage leur fut même refusé. Elles ne purent retourner dans leur pays pour y annoncer leur infortune et la bravoure de nos ancêtres ; elles périrent toutes dans l’Attique, punies de leur imprudence, et fournirent à notre ville l’occasion de s’immortaliser par la valeur en même temps que, par une défaite totale, elles privèrent leur patrie de son ancienne célébrité. Enfin, pour avoir désiré injustement les possessions d’autrui, elles perdirent justement les leurs.
ÉLOGE FUNEBRE DES GUERRIERS D’ATHENES MORTS EN SECOURANT LES CORINTHIENS – LYSIAS.
Voilà comment on se débarrasse d’un chatouillement désagréable de l’orgueil et par la même occasion de ces femmes si célèbres pour leur bravoure qu’elles en rendaient les hommes jaloux. Le courage était leur prérogative. Inacceptable pour Elles. Oubliée, l’agression initiale. On tue tout le monde. Fin du problème.
Lors de ces récits, le petit garçon Jo n’appréciait pas cette fin brutale. Il trouvait ces hommes méchants de s’en prendre ainsi aux femmes qui les aimaient, les épaulaient dans leurs combats, comme à Troie. Lui ne leur ferait jamais de mal. Il les protégerait. »