MYTHOLOGIE & AMOUREUX

Ces mythes et légendes que l’histoire nous a transmis depuis l’antiquité et que l’oralité de la préhistoire transportait certainement déjà, ne sont pas tendres envers les Amoureux.

Bien avant que Freud, Lacan, Winnicott, Dolto, Cyrulnik et autres ne viennent nous expliquer le fonctionnement de nos psychés, moi, surmoi, avantmoi & aprèsmoi, la sagesse inventive de fins esprits s’en était chargé avec les moyens du bord. Ils ne savaient rien du fonctionnement de l’univers alors ils en avaient construit un modèle accessible à tous. Des Dieux – des Déesses – surpuissants qui manœuvraient les astres et les humains au gré de leurs volontés. Avant que l’incrédulité scientifique ne les descende de leurs piédestaux, c’est par leurs histoires que passaient nos destinées.

Les relations amoureuses les occupaient énormément. Désir, concupiscence, jalousie, amour sincère, partagé ou unilatéral, dévouement, sacrifice, etc. Ils expérimentèrent toute la gamme imaginable, avec une nette tendance à envoyer aux enfers l’un ou l’autre des Amoureux des couples maudits.

La plus célèbre est bien sûr Perséphone. Pour avoir consommer six grains de grenade, la fille de Déméter – déesse des récoltes et des moissons soit passer six mois de l’année en compagnie d’Hadès, le dieu des enfers. De tristesse, Déméter en laisse dépérir la terre… Ainsi s’expliquaient les saisons.

Voilà pour la Grèce antique. La version Romaine les nomme Proserpine, Cèrès et Pluton. Mais bien avant, Ishtar, déesse mésopotamienne, vénérée de Ninive à Babylone, et que les Sumériens appelaient Innana, descendait aux enfers chercher son amant-fils, Tammouz, le dieu-vert.

Le Dieu vert meurt à la fin de chaque printemps. La terre porte son deuil, devient sèche et stérile. Rien ne pousse plus sans la pluie fertilisante. Les hommes souffrent. Ishtar, pour le libérer, descend aux enfers, parée de beaux atours et de pierres vertes. Pour lui, comme le fait la terre, elle se dépouille de tout, se met à nu. Elle ramène le Dieu vert, avec la lumière, au solstice d’hiver. La terre se prépare alors à revivre, à redonner aux hommes l’indispensable nourriture. Elle revêt à nouveau sa tunique verte et ses colliers d’émeraudes. Ishtar, c’est la force de la vie qui pousse vers le printemps, la renaissance. L’espoir qui jamais n’abandonne la terre procréatrice de l’humanité et sa descendance.

Extrait du roman : AUX ORDRES DE L’IMPERATRICE

Les amant(e)s des Dieux ne sont pas les seuls à bénéficier de séjours au royaume chtonien. Le trop bel Adonis, victime de son succès, devait partager son temps entre Perséphone et Aphrodite.

Certains n’ont pas la chance de pouvoir aller et venir entre les mondes – Orphée, admis vivant au royaume des morts grâce à son talent, n’a pu en ramener Eurydice.

Giulio Romano (Giulio Pippi, dit aussi Jules Romain), Musée du Louvre

Extrait du roman : LES CHOIX DE L’AMOUREUX

Les enfers. La grenade en est le fruit infernal et défendu. La consommation de six de ces grains rouges et brulants, parcelles du feu chtonien, envoie Perséphone, la fille de Déméter, y passer la moitié de l’année. Sa mère, la déesse de l’agriculture et des moissons, en est si triste qu’elle laisse dépérir la terre qui ne renait qu’au printemps lorsque sa fille sort du royaume d’Hadès.

Les descentes aux enfers participent aux mythes créateurs de l’arcane VI, la lame de L’AMOUREUX, car c’est bien là que mènent certains choix ou non choix. Depuis des millénaires, différentes civilisations y expédient pour des séjours avec abonnement, leurs jeunes dieux, déesses et autres intervenants de leurs légendes, Amoureux ou victimes de l’amour.

Comme Perséphone, Tammouz, le dieu vert, le fils-amant d’Ishtar la Mésopotamienne, ainsi qu’Adonis, l’amant d’Aphrodite, le si bel humain né de l’arbre à myrrhe et de la passion incestueuse d’un père pour sa fille, passent aux enfers plusieurs mois par an pour mieux renaitre à la vie. Orphée, n’ayant pu s’empêcher de se retourner, y voit disparaitre Eurydice à jamais.

Jo s’étira, il ferait son possible pour éviter l’enfer à Rosalinda et ses collègues et poursuivrait sa route dans ce sens sans se détourner. Promis !

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