LE CARNET DE RECETTES DE LA VOIE DES LAMES

LA DAUBE DE MON AMIE SUZY

Confection et dégustation dans le roman – « Il éplucha les carottes, éminça l’oignon, découpa le lard fumé en petits morceaux. Muni de sa frontale et d’une paire de ciseaux, il sortit se confectionner un bouquet garni dans son jardin et celui du voisin. Tous ses ingrédients prêts, entreposés avec soin dans des assiettes creuses sur sa table en formica, il mit le lard et un peu d’huile d’olive à chauffer dans sa cocotte-minute. Il n’avait pas devant lui trois heures à consacrer à la cuisson, l’engin à soupape, bien que n’étant pas son ustensile favori, lui gagnerait du temps et lui permettrait de servir son diner avant minuit. Quelques instants plus tard, il y jeta les morceaux de viande qu’il y tourna jusqu’à ce qu’ils soient dorés de toutes parts. Il baissa le gaz de moitié, ôta le bœuf pour le remplacer par l’oignon qu’il remua de sa cuillère en bois ; lorsqu’il fut devenu presque translucide, il y joignit les carottes en rondelles puis les morceaux de viande rôtis. »

Ingrédients : peu de choses mais bonnes

2 Temps

1 – UN COULIS DE TOMATES

2 – LE RESTE

  • De la viande de boeuf à braiser
  • 2 – 3 oignons
  • 4 – 5 – 6 carottes
  • qq gousses d’ail
  • des olives noires et/ou vertes
  • du lard fumé
  • de l’huile d’olive
  • un bouquet garni : laurier – romarin – thym

Préparation : TRÈS FACILE

1 – LE COULIS

A préparer lorsque la saison s’y prête (Sinon une boite de tomates pelées ou en pulpe fait très bien l’affaire)

  • Faire revenir un peu d’ail émincé dans de l’huile d’olive
  • Ajouter les tomates grossièrement découpées
  • Cuire à feu doux
  • Utiliser immédiatement ou entreposer au congélateur ( pour un petit « revenez-y » de soleil au coeur de l’hiver)

2 – LE RESTE

  • Faire revenir oignons – lard et carottes dans de l’huile d’olive
  • Ajouter la viande – laisser dorer
  • Ajouter le coulis de tomates – Avec +/- ail émincé si besoin
  • Ajouter olives
  • Gouter avant sel/poivre (olives et lard sont déjà salés. Vérifier ++)

CUIRE 45′ A LA COCOTTE MINUTE

Servir avec des pates (spaghettis – linguines – macaronis…) ou des gnocchis… ou…. Un repas de famille par excellence.

ADDENDUM

DE L’ART D’EMINCER LES OIGNONS SANS HEURTS ET SANS DOULEUR

Retrouvez cette daube cuisinée par notre héros Jo pour son ami Charlie dans le roman – EXTRAIT :

« Un coup d’œil à l’heure le lança dans la préparation du repas. Son passage à la Boucherie du Marché le matin lui avait éveillé une envie de daube. Il en avait acheté suffisamment pour se la réchauffer sur plusieurs repas comme il en avait l’habitude… ou parce que son subconscient savait déjà qu’il aurait un invité qu’il souhaiterait contenter et remplumer. Foutues cartes… grommela-t-il, bien conscient toutefois que, dans cette même tête, l’assimilation de Charlie au Pape était chose faite, il ne pouvait s’empêcher de l’appeler ainsi.

Avant toute chose, il sortit un des coulis qu’il avait préparés en fin d’été lorsque les tomates trop mûres inondaient le marché. Ses copains Arrizzi lui en avaient donné quelques kilos qu’il avait cuisinés simplement avec un peu d’huile d’olive et entreposés au congélateur dans des boites plastiques. Il démoula le bloc et le mit à chauffer dans une casserole pour qu’il fonde doucement.

Il éplucha les carottes, éminça l’oignon, découpa le lard fumé en petits morceaux. Muni de sa frontale et d’une paire de ciseaux, il sortit se confectionner un bouquet garni dans son jardin et celui du voisin.

Tous ses ingrédients prêts, entreposés avec soin dans des assiettes creuses sur sa table en formica, il mit le lard et un peu d’huile d’olive à chauffer dans sa cocotte-minute. Il n’avait pas devant lui trois heures à consacrer à la cuisson, l’engin à soupape, bien que n’étant pas son ustensile favori, lui gagnerait du temps et lui permettrait de servir son diner avant minuit. Quelques instants plus tard, il y jeta les morceaux de viande qu’il y tourna jusqu’à ce qu’ils soient dorés de toutes parts. Il baissa le gaz de moitié, ôta le bœuf pour le remplacer par l’oignon qu’il remua de sa cuillère en bois ; lorsqu’il fut devenu presque translucide, il y joignit les carottes en rondelles puis les morceaux de viande rôtis. Il agita encore le tout assez longuement afin que tous les gouts se mélangent qu’ils s’imprègnent bien les uns des autres. Sa sauce tomate bouillonnait doucement, il la versa dessus, augmentant le gaz pour qu’elle ne perde pas en température. Il ajouta alors les olives vertes et noires, le thym, le romarin et les deux feuilles de laurier qu’il avait liés avec un petit morceau de ficelle, poivra, sala avec mesure. Entre les olives et le lard, il convenait de se méfier. Il baissa le gaz au minimum, mélangea encore un moment avant de gouter. Il rajouta un peu de sel. Regouta. Parfait. Il posa le couvercle sur la cocotte et y mit la pression. La cuisson de la daube prendrait plus d’une heure, néanmoins il prépara déjà la grande casserole d’eau pour les pâtes qui l’accompagneraient. Plus tard, il serait occupé avec son invité !« 

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Zabe Quinez

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