ÉTIREMENTS – RELÂCHEMENT – TOUJOURS APRÈS

DE LA NÉCESSAIRE DÉCONTRACTION DU PLAN POSTÉRIEUR

Routine debout de mon ami Tamalou

EXTRAITS DU ROMAN ET DEMONSTRATION PAR L’EXEMPLE

Debout sur sa terrasse, face à sa vue favorite, Jo reprit son souffle et but à longs traits pour se réhydrater avant de s’atteler à sa routine d’étirements d’après course qui lui éviterait des courbatures le lendemain. Il sentait qu’il avait besoin d’eau, même par ce temps humide et frais il avait bien transpiré et devait rendre à son corps le liquide si nécessaire à la vie. Son plan prévu pour la soirée ne demandait pas vraiment d’« action » de sa part, mais il préférait prendre ses précautions et faire tout ce qu’il fallait pour se trouver au mieux de sa forme.

Il installa ses avant-pieds sur le bord du muret de sa première restanque, il dépassait du sol des trois-quatre centimètres nécessaires pour lui étirer convenablement les mollets, suffisamment pour que ça tire, mais pas trop afin que cela reste confortable. Les jambes bien écartées, il se pencha en avant, déposa son bidon sur la pierre voisine et demeura ainsi, laissant le poids de son corps agir pour rallonger en douceur ses muscles du plan postérieur, contractés par la course. Il se tint comme cela sans bouger, sans forcer, le temps de quelques respirations carrées.

Un deux, j’inspire, un deux, je tiens, un deux, je souffle, un deux, je tiens, un deux j’inspire…

À chaque expiration, il sentait son dos ployer un peu plus, ses mains se rapprochaient du sol jusqu’à le toucher. Il remonta après quatre ou cinq cycles respiratoires, tendit ses bras vers le ciel, doigts croisés et paumes tournées vers le haut, il s’étira. Se relâchant lentement, il se pencha de nouveau en avant et recommença… un deux, j’inspire, un deux… Il répéta trois fois l’exercice.

Ensuite, reculant d’un pas, il s’accroupit sur une jambe, positionnant l’autre tendue sur le côté, talon au sol, pointe du pied tirée vers lui… Ouaille ! Les adducteurs… toujours raides ceux-là ! Reprise des respirations pour diminuer la douleur… trois fois de chaque côté… Et pour finir les quadriceps ! Récupérant son bidon, il but un bon coup en retournant vers sa terrasse. S’accrochant d’une main à un montant de sa pergola, à cette époque de l’année habillée d’un squelette de bignones, il attrapa son pied opposé de son autre main, pliant son genou pour amener son talon vers sa fesse.

Rester droit sur la jambe du sol. Pas affaissé. Pas le bassin en arrière. Le menton levé. Les yeux vers l’horizon. Tirer le genou vers l’arrière pour qu’il dépasse la ligne médiane et sentir avec délice le devant de la cuisse se détendre, s’étirer… Une trentaine de secondes… l’autre côté pareil… trois fois… Terminé ! Il partit vers sa douche les jambes légères… Cela lui avait pris en tout et pour tout une dizaine de minutes et remis à neuf.

COMMENTAIRE DE ZABE QUINEZ

Tout comme l’échauffement l’est avant. Après un effort il est indispensable de permettre aux fibres musculaires qui en travaillé en contraction de retrouver leur longueur optimale. Cela en douceur et sans traumatisme. Le samavritti pranayama, la respiration carrée des yogis est une façon efficace d’obtenir ce relâchement et ce retour. Le terme d’étirements est volontiers décrié et critiqué mais je n’en connais pas de meilleur pour expliquer ce concept. Il faudra l’inventer sans doute. J’attends vos suggestions.

AU NOM DE L’EMPEREUR est un roman d’été, d’actions et d’activités. En voici un autre extrait :

Il s’allongea sur l’eau et s’élança vers son objectif dans un crawl puissant et libérateur.

Ses bras tournaient l’un après l’autre, se levant derrière lui, s’abattant devant. Le paradigme changeait alors, le visuel remplaçait le kinesthésique. Sa main surgissait sous ses yeux, sculpture de bronze vieilli, durcie par l’action, tendons saillants sous la peau. Elle creusait un sillon de bulles iridescentes s’élevant entre ses doigts dans la verte transparence.

Dans le champ protégé de ses lunettes, le concret rationnel terrien avait disparu. Les ombres de soleil des flots mouvants dansaient souplement, au gré des ondulations de la surface de l’eau, sur les minces vaguelettes de sable blanc, alignées par les courants en rangs réguliers.

Il ne percevait, dans le liquide de ses oreilles que les bruits de son souffle. Chaque effort le propulsait sur un autre monde. Univers des rêves entrecoupé par la réalité d’une saupe ou d’un banc de quelques petits poissons d’argent qui filaient en dessous de lui.

Visite hors du temps et de l’espace, interrompu à chaque inspiration, à chaque prise d’air. Un – deux – trois, à gauche. Le regard à ras de l’émeraude translucide jusqu’à sa jonction, à l’horizon, avec le saphir intense. Un – deux – trois, à droite. Retour à la civilisation, la plage, la foule des baigneurs lointains, les palmiers au bord de la route, les toits des voitures y circulant. Un – deux – trois… Un – deux – trois…

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